Description
ETAT : Parfait
RÉFÉRENCE : 2133
LE SAVIEZ-VOUS ?…MICHEL AUDIARD
Michel Audiard, né en 1920 à Paris 14ème, arrête les études après le certificat d’études et passe son temps à dévorer les grands classiques comme Zola et Balzac, dont il a déjà tout lu à 14 ans ! Après la guerre, il rentre au journal « L’étoile du soir » dans lequel il tient une chronique, puis devient critique cinéma. En 1949, le réalisateur André Hunebelle lui propose de scénariser un film policier « Mission à Tanger », suivi de « Le Passe-muraille » ou « L’Ennemi public N°1 ». Puis une rencontre va être déterminante pour sa carrière, celle de Gilles Grangier : en 1955, les deux hommes travaillent sur « Gas-oil », qui marque alors la rencontre entre Audiard et Gabin : futé, le premier comprend vite que le second est l’homme qui lui manquait pour asséner ses dialogues tirés au cordeau. S’ensuit une collaboration de 17 succès populaires, dont « Le Cave se rebiffe » ou « Un Singe en hiver ». Puis vient le triomphe avec « Les Tontons flingueurs » et les classiques s’enchainent : « Les Barbouzes », « Cent mille dollars au soleil », « La Métamorphose des cloportes »… Le « style Audiard » fait mouche auprès des critiques du public, et de ses interprètes : un mélange de langage imagé, entendu dans la rue ou dans les bistrots, et de sa culture littéraire ; les personnages qui « parlent l’Audiard » s’embarquent dans des tirades qui mêlent argot, humour moqueur et périphrases. Sa réputation devance celle des metteurs en scène pour qui il travaille à qui on l’assimile parfois, la taille de son nom dépassant parfois celui du réalisateur sur les affiches des films ! L’idée de passer derrière la caméra commence alors à l’effleurer, et en 1968 il signe sa première réalisation : « Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages ». C’est la naissance des titres à rallonge chers à Audiard, et d’une carrière riche de huit films, dont « Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques » et « Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause ! ». La comédie et le film policier sont ses genres de prédilection et parmi ses acteurs fétiches on compte Bernard Blier, André Pousse, Michel Serrault, Lino Ventura, Jean Carmet, Mireille Darc ou Annie Girardot. Tout au long de sa vie, il vit parallèlement avec deux femmes : il a François et Jacques (scénariste et réalisateur) avec l’une, Bruno qui ne porte pas le même nom que son père (Meynis de Paulin) avec l’autre. En 1975, après la perte de son fils François qui se destinait lui aussi à la réalisation, il cesse la direction d’acteurs et se fait plus rare. Mais quelques années plus tard, il reprend son métier de dialoguiste au service de la nouvelle génération, dont Jean-Paul Belmondo, et signe des tirades mythiques dans « L’Incorrigible », « Le Guignolo » ou « Le Professionnel ». Son œuvre se fait parfois plus sombre, comme « Garde à vue » pour lequel il reçoit le César du meilleur scénariste, ou « Mortelle randonnée » de Claude Miller. Il collabore également à certains scénarii avec son fils Jacques et son dernier est celui de « La Cage aux folles III » de Georges Lautner. Michel Audiard s’éteint en 1985, à l’âge de 65 ans.
Sources : https://www.allocine.fr